A la fin
Ils étaient nombreux les petits salauds de ton histoire
Qui ont tout fait pour te laisser croire
Que tu ne valais rien, que tu mourirais demain
Oui mais toi tu laissais faire gloussant qu’on verra bien demain
Et nous y sommes ce soir, enfin nous voilà demain
L’heure de savoir si les gentils gagnent à la fin
Et quand elles glissaient sur ton échine hérissée
Les injures des petits “morve au nez”
Toi tu ne disais rien, pas plus qu’un regard en coin
Tu ravalais ta colère, rêvant d’un meilleur lendemain
Aujourd’hui sont-ils encore hargneux ces petits cons ?
Ou bien devenus bons pour de bon ?
L’essentiel enfin, c’est qu’il ne reste plus qu’un
Souvenir dégueulasse qui venait tapisser ton chagrin
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Ma Maya Zu
Elle se prenait pour une hirondelle
Quand elle descendait les ruelles
De Sanremo
J’avais les yeux collés sur elle
Tout en déployant mes deux ailes
Pour faire le beau
Ma Maya Zu, Ma Maya Zu
Je doute encore qu’elle soit réelle
quand son existence émerveille
Tout Sanremo
Et j’ai la chance d’être l’abeille
Qui butinera la demoiselle
Sans repos
Ma Maya Zu, Ma Maya Zu
Et depuis, tous les jours elle court
Dans ma tête et dans les ruelles de Sanremo
Et tous les jours, j’apprends l’amour
Quand je me réveille à côté d’elle
Je fais le beau
Je la trouve plus que surnaturelle
Quand elle plane au dessus des ruelles
De Sanremo
Alors moi qui la vois si belle
Je me transforme en arc-en-ciel
Je fais le beau
ENGLISH TRANSLATION :
(by Jacob Dee https://www.youtube.com/channel/UCNDC8oWTwdpzGRDtMJp2Smg )
My Maya Zu
She’s like a swift in eveningwear
When she comes darting down the stairs
Of Sanremo
My eyes became her prisoner
My two wings spread with savoir faire
To let it show
My Maya Zu, My Maya Zu
I’ve doubt that she’s material
when her existence emmarvels
All Sanremo
I’ll swing my chance to be the bee
Who’ll gather in sweet Mademoiselle
With no repose
My Maya Zu, My Maya Zu
Ever since… all day long she flirts
In my head, playing on the stairs
Of Sanremo
And all my days, I’ll learn at love
When I awake and smell her hair
I’ll let it show
I find she transcends vacant cares
As her robe skims the marble stairs
Of Sanremo
She pours on me from up above
After the storm I sing of love
I am her beau
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Les petits poissons roses
Elle disait toujours la même chose
Quand moi je boudais dans mon coin
Que souvent les p’tits pois sont roses
Ce qui est suffisant pour être bien
Depuis je me force à sourire
Quand j’ai l’cafard, envie d’mourrir
Comme elle dit : penser à autre chose
Comme aux p’tits poissons roses
Alors moi j’répétais sans cesse
Que l’monde est joli comme la vie
J’essayais d’arracher ma laisse
Pour frétiller comme un cabri
Mais faut pas m’la faire à l’envers
Je n’vais pas faire machine arrière
Et ne compte surtout pas sur moi
Pour sécher tes gouttes
Salées qui m’dégoûtent
Qui m’rappellent ma vie
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Mille girafons
Pour toi ma doudou de Sibérie
Je porterai Bruxelles à Rio
Je poserai la Tour Eiffel aussi
A Antananarivo
Et sur le sable d’or
Nous nous endormirons
Près de nos labradors
Et nos mille girafons
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Un orage
Encore un orage, encore un orage
Mais c’était le dernier
J’étais fou de rage, Jamais une image
Désormais, le passé
Oublie ça c’était pas nous
Et voilà c’est déjà flou
T’en fais pas, c’était pas nous
C’est déjà loin derrière nous
Oublie ça
Et voila
T’en fais pas
J’ai vu ton visage derrière une cage
J’oublierai plus jamais
Encore un orage, encore un orage
Mais c’était le dernier
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Et c’est triste
Et c’est triste
Comme les sanglots d’une vieille
Plus triste que les injustices
Et c’est triste
Comme un amour qui se meurt
Sur une plage en novembre
Et c’est triste
Triste à coucher dehors
Triste à crever d’ennui
Et c’est triste
Comme clébard sans son clochard
Comme un gamin sans rien
Et c’est triste
Comme une tisane sur toile cirée
Comme un dimanche à la télé
Et c’est triste
Comme un couloir d’hopital
Comme une odeur d’hospice
Et c’est triste
Comme un clown dans la vraie vie
Un maquillage qui dégouline
Et c’est triste
Comme les vacances en colonie
Avec des plus grands que moi
Et c’est triste
Comme ton enfance et ton pays
Les différences et les avis
Et c’est triste
Comme un poster de Scarface
Comme un doigt sur une gâchette
Et c’est triste
Quand c’est juste à côté de toi
Juste à côté d’chez moi
Et c’est triste
Comme une chambre d’hôtel
Comme la solitude au bordel
Et c’est triste
Presque aussi triste que la vie
Presque aussi triste que la vie
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Toi dedans
Y’a pas d’cheminée chez moi
Pourtant j’entends
Le chaud crépit’ment du bois
se consumant
Dans ma maison
Qui sent l’épiderme au réveil
Un plat de cerises au soleil
Simplement car
Y’a toi dedans
Y’a pas d’jardin sous mes f’nêtres
Pourtant j’entends
Gazouiller sur les paqu’rettes
Les pélicans
Dans ma maison
Qui sent l’épiderme au réveil
Un plat de cerises au soleil
Simplement car
Y’a toi dedans
Y’a pas la moindre marmaille
Pourtant j’entends
Les joyeux marmots qui braillent
En pleurnichant
Dans ma maison
Qui sent l’épiderme au réveil
Un plat de cerises au soleil
Simplement car
Y’a toi dedans
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Elle aime ça
Elle flottille comme une grenouille dans une coquille
Sur les vaguelettes de ses gentilles p’tites amourettes
Elle se faufile dans des bras qui la déshabille
Et ne s’arrête au grand jamais sur un coup d’tête
Elle aime ça goulûment comme disent les parents
Ou salop’ment comme les ados crachent vulgair’ment
Elle se cache alors sous un rire de potache
Sous de vilaines grimaces et de fines rousses taches
Peut-être qu’un jour, le bon dégoulinant d’amour
La prendra tendrement sur son cheval blanc
A double tour l’enlacera dans sa tour
Pour passionnément chérir de nombreux enfants
En attendant, elle s’amuse et s’enfile
Les plaisir à la file indienne
Et quand un jour elle sera tienne
Dis-toi qu’elle n’attendait que toi
Elle aime ça goulûment comme disent les parents
Ou salop’ment comme les ados crachent vulgair’ment
Elle se cache alors sous un rire de potache
Sous de vilaines grimaces et de fines rousses taches
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Ma vocation
Avec mes fiers collègues on zigzag dans Paris
A l’arrière on voyage tout au lever du jour
Souvent l’soleil se lève alors qu’on a fini
L’emmerdant c’est le bruit qui va nous rendre sourds
Et l’odeur bien sûr et puis la fatigue aussi
J’aime pas tellement non plus tous les regards autour
Des piétons pressés qui dégoulinent de mépris
Des automobilistes qui klaxonneront toujours
Mais c’était pas vraiment ma vocation
J’me souviens pas du choix d’ma profession
Pourquoi j’suis là chaque matin comme un con
A m’fatiguer les bras à l’arrière du camion
Souvent j’regarde les gens dans leurs jolis costumes
Je m’demande où vont-ils, sont-ils aussi utiles
Que mon équipe et moi ou même un presse-agrumes
Puisqu’on s’occupe de tout, dormez en paix, tranquilles
Quand un type en bagnole, verbalement nous agresse
Nous prend pour des étrons, nous compare aux débiles
Alors avec les potes on se sent pousser des plumes
On exécute un long ballet des plus graciles
Mais c’était pas vraiment ma vocation
J’me souviens pas du choix d’ma profession
Pourquoi j’suis là chaque matin comme un con
A m’fatiguer les bras à l’arrière du camion
Tous les soirs je m’évade dans un monde enchanté
Je suis collectionneur passionné par Mike Brant
J’ai vingt-deux classeurs d’articles découpés
Puis je vais me coucher à dix-huit heures quarante
C’est ma vie de pauvre type célibataire raté
Qui a très peu de chances de rencontrer l’amante
Aucune princesse au monde d’amour ne peut tomber
D’un gentilhomme à la profession de la honte
Mais c’était pas vraiment ma vocation
J’me souviens pas du choix d’ma profession
Pourquoi j’suis là chaque matin comme un con
A m’fatiguer les bras à l’arrière du camion
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Le retour
Mon petit ukulélé, mon plus joli caleçon
Ma brosse à dents puis j’ai noué mon baluchon
Et je l’ai dénoué pour m’assurer mais non
Je n’ai rien oublié je vais partir pour de bon
Et je reviendrai avec des chansons
Si j’en fais
Regardez-moi les gars, je ne suis pas le quart d’un con
J’ai mon cerveau là et souvent raison
Oui j’irai là bas, fier comme un camion
Et les USA ils m’appartiendront
Et je reviendra avec du pognon
Si j’en fera
Mon parachute et mon iPod à la ceinture
Pour me jeter à fond dans les aventures
Et si je serre le fion, je reste à peu près sûr
Que je suis un grand garçon, force de la nature
Et je reviendrai avec des frissons
Si j’en ai
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Le cycle
Pour une bille à la récré
La plus belle à son copain
Qu’il n’a même pas dérobé
Fléchit sous les coups de poing
Pour un p’tit frère tabassé
Par la foule camarade
Qu’il essaie de consoler
Illusion de rigolade
Il se passe de main en main
Il se déplace le chagrin
Pour un enfant résigné
Silencieux et solitaire
Elle tourne en rond paniquée
Malheureuse comme une mère
Pour une épouse abîmée
Par la violence de l’enfance
Il ne fait que vaciller
Entre alcool et démence
Pour une saison fanée
La plus douce et la dernière
Il va patiemment coucher
Son fragile corps de grand père