Jolly Joker
Les canaux le matin
Sous la grisaille et la pluie
Sont bien moins pathétiques
Que les canaux la nuit
Les gentils riverains
Tranquilles et sans folie
Sont bien plus sympathiques
Que les filles et les zombies
Quelques bicyclettes se frayent un chemin
Entre les ruisseaux et les culs de joints
Et mon Jolly Joker calfeutré d’Amsterdam
Ta mezzanine enfumée me réchauffe le cœur
Les ruelles endormies
Sous la brume après midi
Sont bien moins pathétiques
Que les vitrines à minuit
Les clochards assoupis
Sur des bancs mouillés
Sont bien plus sympathiques
Que les touristes enivrés
Cerise
Ce n’était qu’un flirt, une estivale amourette
Selon ses proches et sa famille inquiète
Mais elle s’accroche encore à ses rêvés souvenirs
Certains feront semblant de comprendre
Aucun ne voudra croire qu’elle s’accroche encore
Qu’elle s’accroche encore à ses rêvés souvenirs
Alors elle commence à s’imaginer qu’elle
Pourra l’oublier ou le retrouver
Et revivre enfin ses rêvés souvenirs
Entre tout et rien
Elle ère sans but et sans âme
Dans son petit jardin
Elle attend que les cerisiers fanent
Un jour la neige s’étendra sur le sable
Dissimulé sous le silence
Et camouflera ses rêvés souvenirs
Enfoui son désir sous pluie d’étincelles
Évite à tout prix de regarder le ciel
Esquive à tout prix ses rêvés souvenirs
Entre tout et rien
Elle ère sans but et sans âme
Dans son petit jardin
Elle attend que les cerisiers fanent